La BronchoPneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique définie par une obstruction permanente des voies aériennes.
Il s’agit d’une maladie sous diagnostiquée pour laquelle on estime que 5 à 10% des personnes de plus de 40 ans seraient atteintes. La cause la plus fréquente est la consommation de tabac, mais il existe aussi des cas liés à l’exposition à des produits toxiques, fumées, gaz, vapeurs ou poussières… La survenue de certaines pathologies respiratoires dans l’enfance peut également favoriser le développement d’une BPCO à l’âge adulte.
Les différents irritants inhalés entraînent une inflammation et un épaississement de la muqueuse bronchique responsable d’une obstruction des bronches et de la production de mucus.
Le diagnostic se fait grâce à des Épreuves Fonctionnelles Respiratoires (EFR) qui mettent en évidence l’obstruction bronchique.
La BPCO s’installe de manière progressive car les signes cliniques sont non spécifiques et souvent négligés les premières années. Les symptômes les plus précoces sont la toux et l’expectoration chroniques (bronchite chronique). Le rétrécissement des bronches peut également se traduire par des sifflements au cours de la respiration. L’essoufflement à l’effort s’installe secondairement.
Il peut exister des moments où les symptômes sont accentués, notamment lors d’une infection respiratoire ou de l’inhalation massive de l’irritant, c’est ce qu’on appelle une exacerbation.
La maladie tend à s’aggraver, d’autant plus rapidement si l’exposition aux facteurs de risque persiste. Elle peut aboutir à une insuffisance respiratoire chronique avec besoin de mise en place d’oxygène.
La BPCO ne peut pas être guérie mais elle est accessible à des traitements visant à atténuer les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients.
La prise en charge repose en premier lieu sur le sevrage tabagique, s’il est toujours actif.
Les médicaments prescrits sont sous forme inhalée avec des bronchodilatateurs (seuls ou en association, en une ou deux prises par jour) pour permettre de diminuer l’obstruction bronchique et faciliter le passage de l’air.
La BPCO reste souvent non diagnostiquée car ses symptômes peuvent être considérés comme normaux pour une personne tabagique, ou être confondus avec ceux d’autres maladies (insuffisance cardiaque notamment), On estime que 2/3 des personnes atteintes de BPCO ne le savent pas, ce qui souligne l’importance d’une prise de conscience accrue et d’un dépistage précoce.
Le diagnostic se fait grâce à des Épreuves Fonctionnelles Respiratoires (EFR), qui mesurent l’obstruction des bronches et la capacité pulmonaire. Ce test simple permet de confirmer la BPCO et d’évaluer sa sévérité, étape essentielle pour une prise en charge adaptée. Les EFR seront amenées à être répétées au cours du suivi pour suivre le déclin de la fonction respiratoire (une perte physiologique débute des 30 ans).
Le diagnostic de BPCO se fait grâce à des épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR). Ce sont des tests simples et non invasifs utilisés pour évaluer la fonction pulmonaire et détecter des problèmes respiratoires. Ils sont souvent pratiqués une seconde fois après administration par voie respiratoire d’un bronchodilatateur de courte durée d’action (Salbutamol). La normalisation des mesures peut orienter vers une pathologique asthmatique.
Certains médecins généralistes sont équipés pour réaliser tout ou partie de ces tests.
C'est le test le plus fréquemment utilisé. Le patient inspire profondément, puis expire avec force et aussi rapidement que possible dans un appareil appelé spiromètre. Le spiromètre mesure la quantité d'air que le patient peut expulser en une seconde, ainsi que le volume total d'air expiré. Ces mesures aident à évaluer la présence et la sévérité de l'obstruction des voies respiratoires.
Ce test mesure le volume d'air contenu dans les poumons à différents moments du cycle respiratoire, ainsi que la résistance des voies respiratoires. Cet examen est réalisé dans un cabine transparente fermée. Il fournit des informations sur la façon dont les poumons se remplissent et se vident.
La mesure de la diffusion du monoxyde de carbone mesure la capacité des poumons à transférer le monoxyde de carbone (CO) de l'air inspiré vers le sang. Une diminution de la DLCO peut indiquer de l'emphysème (dommage des parois des alvéoles pulmonaires) qui est souvent associé à la BPCO.
Ces épreuves fonctionnelles respiratoires sont réalisées dans un service dédié avec des infirmière spécialisées. Elles sont indolores et ne nécessitent pas de préparation particulière (si vous êtes déjà sous traitement inhalé, il peut vous être demandé de les arrêter 24 à 72h avant l’examen pour ne pas gêner l’interprétation des résultats).
Bien que le tabagisme soit le principal facteur de risque de BPCO, d’autres substances inhalées peuvent également contribuer au développement de la maladie. Il est important de reconnaître que ces irritants peuvent interagir de manière complexe entre eux dans l’apparition de la BPCO.
Le tabagisme est la principale cause de la BPCO, contribuant à l’obstruction des voies aériennes et à l’inflammation des bronches. On estime que 80% des cas de BPCO sont directement imputables aux toxiques retrouvés dans la fumée de cigarette
L'inhalation de fumée de cannabis contient de nombreux composés toxiques et irritants. Ces composés comprennent, entre autres, des cancérigènes connus, du goudron et des substances irritantes qui peuvent endommager les voies respiratoires. Il est par ailleurs la plupart du temps mélangé au tabac.
Bien que certains puissent considérer la chicha comme une alternative plus douce au tabagisme traditionnel, la fumée de chicha contient de nombreux composés toxiques, y compris des métaux lourds et des substances cancérigènes. L'inhalation répétée de la fumée de chicha peut être à l’origine de pathologies pulmonaires.
Une exposition prolongée à des agents irritants ou toxiques, tels que les poussières industrielles, les produits chimiques, les vapeurs et les gaz, peut endommager les voies respiratoires et augmenter le risque de BPCO. Les travailleurs exposés dans des secteurs tels que le bâtiment, l'industrie chimique, l'agriculture et l'exploitation minière sont plus à risque.
L'inhalation de polluants atmosphériques, tels que les particules fines, les gaz d'échappement, les émissions industrielles et les fumées de combustion domestique, peut altérer la fonction pulmonaire. De même, le tabagisme passif peut augmente le risque de BPCO.
Des facteurs génétiques peuvent prédisposer certains individus à un risque accru de BPCO, même en l'absence d'une exposition significative au tabac ou à d'autres agents irritants. Par exemple, une déficience en alpha-1 antitrypsine, une protéine produite par le foie qui protège les poumons des dommages, peut entraîner une forme héréditaire de BPCO et d’emphysème pulmonaire.
Des infections respiratoires fréquentes, telles que les pneumonies et les bronchites, survenant dans l'enfance peuvent favoriser le développement de pathologies bronchiques à l’âge adulte.
Projet du CHI Créteil dédié à la BPCO, offrant des informations sur la maladie, ses traitements, et des conseils de prévention, ainsi qu’un auto-questionnaire de dépistage. Réalisé avec le soutien institutionnel d’AstraZeneca.
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