Quelle prise en charge ?

La prise en charge de la BPCO est multifacette, visant non seulement à atténuer les symptômes mais aussi à améliorer la qualité de vie des patients. Cela inclut des mesures essentielles telles que le sevrage tabagique, un suivi médical personnalisé avec des traitements adaptés, et l’encouragement à une activité physique régulière adaptée aux capacités de chacun.

Sevrage Tabagique

Le tabagisme étant le principal facteur de risque de BPCO, son sevrage joue un rôle crucial dans la pris en charge de la maladie.

L’arrêt du tabac permet de réduire l’inflammation bronchique, et ainsi ralentir le déclin de la fonction respiratoire, diminuer les symptômes, réduire la fréquence et la sévérité des exacerbations, améliorer la qualité de vie et la tolérance à l’effort, et diminuer le risque d’apparition de l’insuffisance respiratoire chronique. De plus, le sevrage tabagique réduit également le risque de maladies cardiovasculaires.

Ainsi, encourager et soutenir les patients atteints de BPCO dans leur démarche de sevrage tabagique est essentiel pour réduire la progression de la maladie.

Le sevrage peu passer dans un premier temps par la diminution de la consommation de tabac avant son arrêt complet et de nombreuses aides existent. Grâce à elles les chances de réussite augmentent.

Arrêter de fumer

Vous pouvez arrêter de fumer sans aide mais pour diminuer les symptômes liés au manque de nicotine, il peut être nécessaire d’avoir recours aux substituts nicotiniques. Vous pouvez retrouver les centres de tabacologie et d’addictologie proches de chez vous sur le site Tabac Info Service.

Vous pouvez également contacter un tabacologue de Tabac Info Service en appelant le 39 89 (appel gratuit) ou télécharger l’application Tabac Info Service.

Prise en charge médicamenteuse

La prise en charge médicamenteuse de la BPCO vise à soulager les symptômes, à réduire les exacerbations et à améliorer la qualité de vie des patients.
Il est important de souligner que la prise en charge médicamenteuse de la BPCO est souvent personnalisée en fonction de la sévérité de la maladie et des besoins spécifiques de chaque patient. Un suivi régulier avec un professionnel de santé est crucial pour ajuster le traitement en fonction de l’évolution de la maladie.

Traitement

Le traitement repose sur un traitement de fond à prendre tous les jours même en l’absence de symptôme ressenti, il réduit le risque de survenue des exacerbations ; et un traitement à prendre à la demande, utilisé pour soulager rapidement les symptômes notamment essoufflement lors d’un effort.

Il existe plusieurs types de molécules utilisées (bêta 2 mimétiques, anti cholinergiques, corticoïdes inhalés) qui peuvent être associées entre elles au sein d’un même dispositif inhalé.

Les antibiotiques peuvent être prescrits lors d’exacerbations sévères associées à une infection bactérienne afin de réduire la durée et la gravité de l’exacerbation.

Prévention des exacerbations

Il existe des mesures simples pour prévenir la survenue d’exacerbations (augmentation brutale des symptômes sur quelques jours) :

  • Sevrage tabagique
  • Soins dentaires et lavages de nez réguliers pour éviter le développement de foyers infectieux
  • Mise à jour des vaccinations recommandées selon le calendrier vaccinal
  • Maintenir une activité physique régulière et une bonne alimentation pour prévenir la fonte musculaire associée à la maladie chronique et lutter contre la sédentarité

Lutter contre la sédentarité

Le maintien d’une activité physique adaptée est une composante essentielle de la prise en charge globale de la BPCO. L’inactivité physique et la sédentarité sont des facteurs de risque d’aggravation de la maladie.

Impact de la sédentarité

Les difficultés respiratoires provoquées par la maladie peuvent limiter les efforts des patients atteints de BPCO et lorsque le niveau d’activité physique diminue il s’installe un déconditionnement à l’effort (perte de masse musculaire, diminution de l’endurance cardiorespiratoire) entrainant sédentarité et fonte musculaire.
Ce cercle vicieux entraîne une aggravation progressive de l’essoufflement à l’effort, une anxiété et un isolement social. Il est donc important de le briser en réintégrant progressivement de l’activité physique au quotidien. L’exercice aide à renforcer les muscles respiratoires (diaphragme, muscles intercostaux, muscles scalènes, trapèzes et abdominaux), à améliorer l’endurance et à prévenir le déconditionnement physique.
De plus, l’activité physique contribue à réduire les symptômes tels que l’essoufflement et la fatigue, facilite le driange bronchique, tout en améliorant la qualité de vie globale.

Retour à l'effort

Le réseau Prescri’Forme est un bon exemple d’initiative visant à encourager l’activité physique chez les patients atteints de maladies chroniques. Ce réseau rassemble des professionnels de santé et des éducateurs dans le but de prescrire et de promouvoir une activité physique adaptée à chaque individu.
Des programmes en ligne sont également de plus en plus développés afin de rendre compatible l’activité physique avec la vie quotidienne des patients.
En cas de BPCO sévère il pourra vous être proposé une réhabilitation respiratoire qui combine exercices physiques, éducation thérapeutique et soutien psychosocial. Elle peut être réalisée en ambulatoire proche de chez vous ou au sein d’un établissement médical spécialisé.
Ce genre de programmes aide les patients à récupérer leur force musculaire et leur endurance, à améliorer leur tolérance à l’exercice et à reprendre un mode de vie plus actif tout en reprenant confiance en eux.

Évaluez votre risque de BPCO maintenant

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Projet du CHI Créteil dédié à la BPCO, offrant des informations sur la maladie, ses traitements, et des conseils de prévention, ainsi qu’un auto-questionnaire de dépistage. Réalisé avec le soutien institutionnel d’AstraZeneca.

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